L'Observatoire des médias

Le jour où la Place Beauvau n’utilisa pas de guillemets, ou comment mal utiliser Twitter

C’est l’histoire d’un tweet.

Ce matin, alors que l’orage gronde et que les troupes française se font rincer sur les Champs Elysées, avec mes « twittos », avec les gens qui me suivent et que je suis sur Twitter, je regarde, en alternant entre TF1 et France 2, le défilé militaire.

On commente, on blague, et Nathalie Kosciusko-Morizet partage en direct des photos sur son fil Twitter.

Et puis soudain, dans ma « timeline », ce message, émanant du compte officiel du Ministère de l’intérieur :

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Pas de lien. Pas de guillemets. Une phrase violente. Et je ne peux m’empêcher de faire part de ma surprise :

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Ce message sera largement relayé. Alors, bien justement, on commence à se poser des questions. Et ce n’est que bien après que la réponse arrive :

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Le tweet n’en était pas un. C’était une fausse citation. Une phrase modifiée, et livrée sans guillemets et sans source.

La phrase « originale » du communiqué de presse de Brice Hortefeux, Ministre de l’intérieur…

La nuit prochaine, notre mobilisation restera totale. Je n’accepterai pas que ce moment de fête et de concorde nationale puisse être gâché par le comportement de voyous sans scrupules.

…qui devient…

La mobilisation restera totale la nuit prochaine pour empêcher les voyous sans scrupules de gâcher ce moment de fête & de concorde nationale

La grosse différence, c’est tout de même le « Je n’accepterai pas », qui montre bien qui parle. Pas le tweet. Alors, devant la volée de bois vert, la personne, le service qui est chargé de ce compte Twitter tente de se justifier, mais ne convainc pas :

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Quelques minutes plus tard, la source de la « citation » arrive enfin, de façon officielle, et pas en réponse à un journaliste :

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Alors que retirer comme enseignement? Déjà que @Place_Beauvau a du progrès à faire au niveau de la façon dont il communique. Dans cette période où les journalistes s’en prennent plein la figure, où ils sont taxés de non professionnalisme, on aimerait qu’au sein des équipes gouvernementales, on fasse attention à ce que l’on dit, et comment on le dit.

Twitt-karcher, Scandaleux, « Fake? », les qualifiquatifs n’ont pas manqué pour qualifier ce bout de message qui n’était qu’en fait qu’un passage d’un communiqué de presse.

Florilège :

Alors, comme le dit très justement un confrère :

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