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TrashTalk, itinéraire d’un média et d’une communauté pas comme les autres

TrashTalk, itinéraire d’un média et d’une communauté pas comme les autres

TrashTalk

Thomas Gouritin de Regards Connectés va à la rencontre de ceux qui font le numérique sur des sujets très variés. Grand amateur de basket, il nous présente TrashTalk, un ovni dans le paysage du journalisme sportif.

A l’origine un blog de passionnés comme il y en a des centaines, des milliers, sur la Toile depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. Sauf qu’avec un ton reconnaissable entre 1000, une vraie capacité d’expérimentation et beaucoup de volonté, cela donne une aventure assez incroyable qui ne semble plus avoir de limites.

Du blog de copains au média web ultra complet

Le temps du blog de passionné est bien loin. Aujourd’hui la patte TrashTalk cartonne sur les réseaux sociaux, sur Youtube, en librairies, dans des grands événements parisiens plusieurs dimanches de matchs dans l’année, et même depuis peu sur les médias officiels de la NBA.

Rencontre avec Bastien, co-créateur du site et leader de l’équipe qui compte aujourd’hui une petite dizaine de personnes, pour le tournage d’un épisode dédié à l’évolution du jeu et de tout ce qui peut l’entourer à l’heure du numérique.

L’image cool et proche de la communauté basket n’est pas une façade ou un tour de com’, le monsieur est dans la vraie vie comme dans les désormais célèbres Apéros TrashTalk : passionné, simple, cash, et fort sympathique. Le bon copain avec qui on discute de sport à la cool, avec des milliers d’autres passionnés. Sans formation en journalisme et avec un apprentissage accéléré sur le terrain au contact de son sujet et de ses lecteurs, TrashTalk est bien lancé pour devenir un cas d’école.

Bastien en quatre minutes :

Transcription :

Le projet se lance en 2012, il y avait déjà des médias qui faisait et qui font du très bon travail sur la NBA mais il y avait des petites cases, des petits créneaux qui n’étaient pas pris et je me suis dit bon bah on va tester, on va voir.

Le projet n’est pas du tout professionnel à la base, c’est un blog, un délire qui devient vraiment un site et un média puis un omnimédia qui devient après vraiment comme il est aujourd’hui c’est à dire assez respecté dans le paysage sportif. Mais disons que c’est un choix qui est fait à la fois d’une

manière très personnelle, c’est à dire qu’il ya un côté un peu je dirais pas sale con mais sale gosse

déjà quand tu l’es de base et que tu aimes bien un peu provoquer, pas forcément les stéréotypes mais les habitudes de tout le monde, tu te lances et tu agis ainsi.

 

Tu vois on bosse par exemple avec So Presse et donc So Foot et il y avait déjà une proximité au niveau de l’éditorial et donc nous on s’est mis tout de suite là dedans non pas par pure réflexion de « ah il faut absolument ça mais bon bah on l’est, moi je le suis, naturellement et les gens qui se sont greffés au projet aussi par la suite et on est tous sur la même longueur d’onde sur l’approche qu’il faut du sport et de l’utilisation des médias extérieurs donc ça s’est fait assez naturellement en fait.

 

Si je te demande de dessiner le basketteur type qui suit la NBA il a probablement des cernes il est un peu sectaire genre le mec regarde du basket de 1h à 7h du matin donc déjà une image c’est un peu chelou donc on est tous déjà un petit peu chacun chez soi et rien de mieux pour vivre un sport que de le vivre ensemble.

Les grands événements tu les vis ensemble France 98, 2000, tous les grands événements, les Jeux Olympiques c’est quand tu le vis ensemble que c’est la folie. Et il ya eu certaines tentatives en France qui étaient bien mais il faut continuer à pousser parce que c’est en se voyant, et la NBA fait le boulot justement. S’ils font des matches de plus en plus tôt le dimanche et le samedi c’est pas pour profiter du soleil c’est justement pour essayer de faire en sorte que dans d’autres marchés il puisse y avoir de la rencontre et de l’unification donc des réunions et donc pour le coup moi ça a été très important dès le début : l’aspect communautaire.

 

Et on a une fabuleuse communauté qui fait un boulot assez naturel au quotidien que nous on adore, on le voit on vient de faire le tour de France là cadre du bouquin et à chaque fois c’est fabuleux. Les gens sont dans une belle approche il y a vraiment cette passion, les gens sont passionnés de basket il y a une vraie soif une vraie envie de pas seulement le vivre derrière son écran.

Quand tu es fan de NBA malheureusement tu es un peu forcé à minuit à prendre ton café tout seul et regarder la NBA et et moi / nous sur TrashTalk on a envie de battre ça et de dire non tu peux aussi te voir, se voir et vivre des grands moments, quitte à ce que tu sois explosé le lendemain ou bien profiter des avantages qui sont mis en avant par la NBA ou créer des nouveaux concepts pour se voir et pour discuter NBA.

 

Donc là tu vois par exemple avec un bouquin et bien on se retrouve et on prend un verre et ça discute donc nous c’est au coeur de nos préoccupations et de notre démarche quotidienne. On parlait de la TrashTalk Fantasy League (TTFL), des gens qui se sont mis par équipe et qui sont devenus potes, qui ont fait des vacances ensemble on a eu des histoires absolument incroyables, des photos dans tous les sens.

Quand on me demande « c’est quoi les succès de TrashTalk ? », je te parle pas de visites uniques ou de grands événements, bien évidemment que ce sont des fiertés de faire des grands événements et des bouquins et des projets mais de savoir que des gens vivent des grands moments avec nous via nous, par nous, ensemble, ça c’est ultime

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