L'Observatoire des médias

Oukase: un mot, une dépêche, une autopub

Un mot est réapparu ces jours-ci dans la sphère médiatique, c'est le mot oukase, utilisé par LMM, Le Monarque Minc:

Voici ce qu'en dit le dictionnaire de l'Académie Française en ligne:

OUKASE n. m. XVIIIe siècle, oukas. Emprunté du russe ukaz, de même sens.
Anciennt. Dans la Russie impériale, édit promulgué par le tsar. Dans la Russie soviétique, décret du présidium du Soviet suprême. Auj. Décret pris par le président de la Fédération de Russie. Par anal. Ordre impératif, décision arbitraire et sans appel. Je refuse de me soumettre à ses oukases. (On écrit aussi Ukase.)

Agrémentons cette définition d'une dépêche de l'AFP :

Les syndicats du groupe Le Monde demandent à M. Minc de "s'effacer"
le 03/07/07 à 18h27Les syndicats des salariés du groupe Le Monde demandent à Alain Minc, le président du conseil de surveillance du groupe, "de s'effacer afin de rendre possible le renouveau du groupe", dans un communiqué diffusé mardi.

Pour les syndicats CGT-CFDT-SNJ-CGC, "Alain Minc a pris le risque de mettre en péril le fragile équilibre institutionnel, juridique, financier et social du groupe".

"En persistant à se déclarer élu à la présidence du conseil de surveillance du monde (…) M. Minc n'a pas pris la mesure du désaveu qui lui a été signifié par les sociétés de personnel", considèrent les syndicats.

"Après différents plans sociaux, des cessions et des fermetures de titres, le groupe Le Monde continue d'accumuler les déficits à répétition et reste lourdement endetté", ajoutent-ils, estimant que M. Minc "porte une grande part de responsabilité" de "cette situation financière critique".

Les syndicats du groupe "rejoignant en cela les sociétés de personnel qui se sont prononcées unanimement au conseil de surveillance, demandent à Alain Minc de s'effacer afin de rendre possible le renouveau du groupe", conclut le texte.

De son côté, dans un communiqué publié également mardi, la Société des journalistes de Télérama se dit offusquée "des termes employés par Alain Minc" (qui parle "d'oukase" des rédacteurs du quotidien) dans l'entretien paru dans Le Monde daté de mercredi.

La SDJ "apporte son soutien à la position prise par la Société des personnels des PVC et par la Société des rédacteurs du Monde de ne plus siéger au conseil de surveillance tant que le déni de la démocratie y est manifeste".

Et puis de ce que j'appellerai une "AUTOPUB":